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dimanche 26 juillet 2015

Le chagrin, sujet numéro un.



Le chagrin 

Les plus désespérés sont les chants les plus beaux / Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots. Alfred de Musset semble être d’accord avec les grands paroliers. L’amour malheureux inspire plus que l’amour heureux. Le désamour est le sujet numéro un de la chanson française

Plaisir d’amour ne dure qu’un moment / Chagrin d’amour dure toute la vie. Jean Pierre Claris de Florian Plaisir d’amour 1760. D’abord poème dans une nouvelle La Célestine de JP Claris de Florian, après que Martini ait écrit sa mélodie en 1784, la chanson connaît un tel succès qu’elle est chantée jusqu’à la cour de Russie. Berlioz en fait un arrangement pour orchestre en 1859. Elle est reprise au siècle dernier par Elvis Presley et Stephan Eicher.

Noir c’est noir / Il n’y a plus d’espoir / Oui gris c’est gris / Et c’est fini, oh, oh, oh, oh / Ça me rend fou, j’ai cru à ton amour / Et je perds tout. Adapt. Georges Aber Noir c’est noir (Mellin Robert LTD) 1965. Une chanson presque autobiographique pour Johnny Halliday en pleine dépression dont la tentative de suicide s’étale à la une des journaux.

Tu m’as privé de tous mes chants / Tu m’as vidé de tous mes mots / Et j’ai le cœur complètement malade / Cerné de barricades. Serge Lama Je suis malade (Editions Serge Lama) 1974.

Laisse-moi devenir / L’ombre de ton ombre / L’ombre de ta main / L’ombre de ton chien Mais ne me quitte pas. Jacques Brel Ne me quitte pas (Warner Chapell) 1959.  Nous parlerons en détail de ce  texte devenu un classique dans le chapitre la preuve par neuf chansons.

Un jour l’amour l’a quittée, s’en est allé / Faire un tour de l’autre côté / D’une ville où y avait pas de place pour se garer. Gérard Manset Il voyage en solitaire (Pathé Véranda) 1975. Le trop rare Manset a aussi composé Chimène pour René Joly. 


Les histoires d’amour finissent mal en général. Catherine Ringer Les histoires d’A. 1986 (Les Rita Mitsouko).

Je joue les rouges, cœur, Caro... / Je suis l’as de trèfle qui pique ton cœur. M’ Barali Caroline (BMG Music) 1993 (MC Solaar).

Voilà, c’est fini / Nos deux mains se desserrent de s’être trop serrées / La foule nous emporte chacun de nôtre côté. Jean Louis Aubert. Voilà, c’est fini (La loupe) 1989.

J’irai chercher ton âme dans les froids, dans les flammes / Je te jetterai des sorts pour que tu m’aimes encore. J.J. Goldman Pour que tu m’aimes encore (Editions JRG/CRB) 1995.

Je crois que je ne t’aime plus / Elle a jeté ça hier / Entre le fromage et le dessert / Comme mon cadavre à la mer. Caliciuri Elle m’a dit (les éditions de Mireille) Cali 2003.

La solitude.
Partout, elle me fait escorte / Et elle me suit, pas à pas. Barbara La solitude (Editions Métropolitaines) 1965.

Oui mais moi, je vais seule / Car personne ne m’aime. Françoise Hardy Tous les garçons et les filles (Editions Alpha) 1962. La simplicité même, imparable. 

Aussi loin que l’on s’abandonne / Ni l’un ni l’autre ne se donne / On se reprend avec l’aurore. Sophie Makhno Ta cigarette après l’amour (EMI) 1972 interprétée par Charles Dumont.

Le nombre de chansons qui s'appellent Solitude est incalculable. Entre autres La solitude de Ferré, de Moustaki, La solitude ça n’existe pas de Bécaud, Ultra moderne solitude de Souchon.

La famille. 
A méditer : les chansons sur la famille sont rarement joyeuses et parlent beaucoup d’absence. Cette caractéristique est elle vraiment spécifique à la vie d’artiste ?

Les enfants.
On pourrait dans les premiers temps / Donner la gosse à tes parents / Le temps de faire le nécessaire. Michel Delpech et Jean Michel Rivat. Les divorcés (Warner Chappell) 1973. Précurseur du thème monoparental, Rivat a écrit ce texte en connaissance de cause, après une séparation.

En regardant tout au bout du chemin / Prendre un enfant pour le sien. Yves Duteil Prendre un enfant par la main (Editions de l’Ecritoire) 1977. Une des chansons préférées des français.

L’absence a des torts / Que rien ne défend / C’est mon enfant. Daniel Balavoine Mon fils ma bataille (Warner Chappell) 1980.

Les parents.
C’est aujourd’hui dimanche, tiens ma jolie maman / Voici des roses blanches, toi qui les aimais tant / Et quand tu t’en iras, au grand jardin là-bas / Toutes ces roses blanches, tu les emporteras. Ch. L Pothier Les roses blanches (Les nouvelles éditions Meridian) 1926 interprétée par Berthe Sylva. Aujourd’hui classée mélo, cette chanson qui fit mouiller plus d’un mouchoir fut la première chanson lancée sur les ondes à partir de la tour Eiffel.

Je l’ai couché dessous les roses / Mon père mon père / Il pleut sur Nantes / Et je me souviens. Barbara Nantes (Editions Métropolitaines) 1964.
Lundi 21 décembre 1959, Il pleut sur Nantes et sur la Rue de la Grange au loup pour l’enterrement d’un père que Barbara a haï : L’aigle noir. Très autobiographique, la chanson est emplie d’émotion. Barbara mettra 4 ans à la finir avant de la chanter pour la première fois sur scène le 4 novembre 1963.

J’ai jamais su trouver les gestes / Qui pouvaient soigner tes blessures / Guider tes pas vers le futur. Eric Chemouny Sang pour sang 1999 (Laura eyes/ Sylviesongs) interprétée par Johnny Hallyday 1999. La musique est de David pour son père Johnny, les mots semblent vrais, le public aime.

Les frères et sœurs.
N’as tu vécu pour nous autrefois / Que sans jamais penser à toi ? / Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas. Vline Buggy et Hugues Auffray Céline (Warner Chappell) 1966. Sur une musique de Mort Shuman, les paroles inspirées par la cousine de Vline Buggy ont été refusées par Claude François et France Gall. 

Toi le frère que je n’ai jamais eu / Sais-tu si tu avais vécu / Ce que nous aurions fait ensemble. Maxime Le Forestier Mon frère (Chappell) 1971. Une vision originale de la fraternité.

Le temps.
C’était mieux avant» Qui n’a jamais entendu ces mots ? Les peurs du monde actuel trouvent souvent pour écho la nostalgie.
La maison près des HLM / A fait place à l’usine et au supermarché. Nino Ferrer La maison près de la fontaine (Paul Beuscher) 1972. Nino Ferrari dit Ferrer, s’est suicidé en août 1998. 

Un vieux pleure dans un coin / Son cinéma est fermé, / C’était sa dernière séquence. Claude Moine alias Eddy Mitchell La dernière séance (Universal) 1977. Le cinéma de quartier, comme la maison de Nino Ferrer Finira en garage, en building supermarché. 

Où est il donc mon moulin d’ la place Blanche ? / Mon tabac et mon bistro du coin ? Decaye et Carol Où est il donc (Editions Fortin) 1925 interprétée par Fréhel.

J’aime les regretteurs d’hier / Qui trouvent que tout ce qu’on gagne, on le perd. Alain Souchon La beauté d’Ava Gardner (BMG) 1988. La nostalgie est un thème majeur de Souchon : J’ai 10 ans, Allo maman bobo, Bidon, etc.

« Avec le temps on n’aime plus » Léo Ferré Avec le temps (Nouvelles édition Meridian/ La mémoire et la mer) Octobre 1970. Terrible conclusion de chanson que ce vers. Nous reparlerons en détail plus avant de ce monument du répertoire français, dans le chapitre la preuve par neuf chansons.

La mort. 
Ne chantez pas la mort, c'est un sujet morbide / le mot seul jette un froid, aussitôt qu'il est dit / les gens du "show-business" vous prédiront le "bide" / c’est un sujet tabou... pour poète maudit. Jean Roger Caussimon  Ne chantez pas la mort 1972.
La musique est  écrite par Léo Ferré, immédiatement, le soir même où il reçoit le texte.  Les deux amis ont signé ensemble une vingtaine de titres mais Caussimon a également écrit pour lui même et pour Catherine Sauvage, Mouloudji, Isabelle Aubret, Julien Clerc, Nougaro, Les Frères Jacques, "Mes chansons, c'est ma solitude et mon irréalisable besoin d'amour que je donne à tous. Il n'y a pas un mot, pas un vers qui n'ait sa raison d'être profonde et douloureuse. »

Mais c’est la mort qui t’a assassinée, Marcia / C’est la mort qui t’a consumée, Marcia / C’est le cancer que tu as pris sous ton bras / Maintenant, tu es en cendres, cendres. Catherine Ringer Marcia baila (Dilate Music) 1984 les Rita Mitsouko. Ou comment chanter des sujets graves sur un rythme dansant. Marcia Moretto, chorégraphe argentine avec qui a travaillé avec succès Catherine Ringer, est morte « d’une longue maladie ». La chanson doit aussi son succès au soutien sans faille de Philippe Constantin chez Barclay contre Virgin Londres.

Ni vu ni connu, brave mort adieu ! / Si du fond d’ la terre on voit l’Bon Dieu / Dis-lui l’ mal que m’a coûté / La dernière pelletée / J’suis un pauvre fossoyeur. Brassens Le fossoyeur (Intersong) 1952. Une des chansons préférées de Brassens.

La pendule au salon / Qui dit oui qui dit non / Qui dit je vous attends. Jacques Brel Les vieux (Editions Pouchenel) 1963.

Je veux qu’on rie / Je veux qu’on danse / Quand c’est qu’on me mettra dans le trou. Jacques Brel Le moribond (Warner Chappell) 1961. L'écriture de ce titre a été difficile. « J’ai promené le moribond un an, ajoutant ou enlevant des personnages ». La ténacité a payé, longtemps cette chanson a été la préférée de Brel.
Veux tu que je dise / Gémir n’est pas de mise / Aux Marquises. Jacques Brel Les Marquises (Editions Pouchenel) 1977. 16 ans et un cancer au poumon séparent les deux textes. Jacques Brel est mort en octobre 1978. 

J’aime la majesté des souffrances humaines disait Alfred de Vigny. La douleur est une des choses au monde les plus partagées, sans doute est-ce pour cela que nous nous identifions tant aux mots des grands auteurs, qui savent exprimer les émotions à notre place. Ils parlent de nous quand ils parlent d’eux. 
Les chansons tristes n'ont pas de fin. 

vendredi 17 juillet 2015

Le lieu, sujet de chanson, sujet d'identité




Le lieu est un sujet de chanson récurrent, populaire, qui est souvent le personnage central des chansons plus qu'un décor et qui ne date pas d’aujourd’hui. Sur le pont d’Avignon (anonyme) aurait été écrite au XVe siècle.
Tels les hommes qui les créent, leurs refrains peuvent naître n'importe où, sous toutes les latitudes.

Au nord, c’ étaient les corons / La terre c’ était le charbon. J.P. Lang Les corons (BMG et Radio Music) 1982 interprété par Pierre Bachelet.

On dirait le Sud / Le temps dure longtemps. Nino Ferrer Le sud (Paul Beuscher) 1973.

Paris
Paris c’est moi, c’est vous. Les Français s’identifient à leur capitale, symbole de la France.

Paname on t’a chanté sur tous les tons / Y a plein de paroles dans tes chansons / Qui parlent de qui, de quoi, de quoi donc. Léo Ferré Paname (Ed ; l’auteur) 1961. 

Charles Trenet a également été inspiré par la capitale et lui a dédié une quinzaine de pièces. Quel artiste n’a pas sa chanson sur la ville lumière ?
A Paris, ça balance pas mal à Paris, il est 5 H, sous le ciel de Paris, sous les ponts de Paris, Paris mai, Paris latino, Paris canaille, Paris en colère, Paris brûle t-il ? Un gamin de Paris, les petites femmes de Paris, la parisienne, une fleur de Paris, la romance de Paris, Paris je t’aime, Paris je ne t’aime plus, Paris tu m’as pris dans tes bras, j’ai deux amours, ça c’est Paris, Paris sera toujours Paris.

Les rues de Paris
Rue de Lappe rue de Lappe / Au temps joyeux / Ou les frappes où les frappes / Étaient chez eux. Francis Lemarque
Rue de Lappe (SEMI) 1950. Né dans cette même rue de Lappe, Lemarque est l’un des plus prolifiques auteurs sur Paris. Sa plus célèbre chanson reste A Paris, à laquelle pourtant Montand, son interprète de prédilection, n’a d’abord pas cru en 1948, la jugeant trop compliquée pour le public.

Les quartiers de Paris.
Il n’y a plus d’après (à St Germain des près), Aux Champs Elysées, A la Bastille, Les grands boulevards, Pigalle.

La banlieue.
J’ voudrais faire un slam pour celle qui voit ma vieille canne du lundi au samedi / J’ voudrais faire un slam pour une vieille femme dans laquelle j’ai grandi. Grand corps malade St Denis (Djanik) 2006.

Autres villes.
En ce qui concerne la chanson française, la décentralisation est loin d’être une réalité. Bien que leur liste soit longue, peu de villes de province ou d'ailleurs ont des chansons à leur gloire,  : Le clair de lune à Maubeuge, Que c’est triste Venise, Belle île en mer, Capri, c’est fini, Mexico, etc.

Nougaro, l’homme qui a écrit l’hymne Toulouse en 1967, a aussi chanté Paris (Paris mai), New York (Nougayork), Nice
(Very Nice).


Marseille, bien sûr a eu son lot d’odes. 
On connaît dans chaque hémisphère / Notre Cane, Cane, Cane, Canebière. Allibert/Vinci Cane... Cane... Canebière (Salabert) 1935. Musique de l’incontournable Scotto.

C’est de là que je viens, là où je naquis / Et dans quelques années / c’est ici que se terminera ma vie. Fragione Planète Mars (EMI etnCôté obscur) IAM 1991.

Brel a chanté Le plat pays, Amsterdam (Il disait ne pas aimer cette chanson, « trop facile »), Bruxelles, Knokke-le-Zoute, Vesoul, Les Marquises, etc.…

Le voyage.
Le lieu est pour les uns symbole d’identification et généralement de fierté, pour les autres il est porteur d’un exotisme symbole de besoin de vacances, de nouveauté, de liberté.
Rêver d’être ailleurs qu’ici / Être ailleurs / Vivre simplement de pêche. Alain Souchon Le rêve du pécheur 1993 par Laurent Voulzy.

Le thème de la route est une voie royale vers l’imaginaire : Sur la route, Chacun sa route, Passer ma route, Route nationale 7, La route enchantée, Sur la route de Memphis, Voyage voyage, Le chemin.

L’Amérique.
L’Amérique à la fois fascine et horripile. 
Tout chiper tout mater tout tuer tout brûler / C’est là le refrain de tout américain. Jean Meudrot et Pol-Heric La polka des yankees 1898.

L’Amérique, l’Amérique, je veux l’avoir et je l’aurai / L’Amérique, l’Amérique, si c’est un rêve, je le saurai. Adapt. Pierre Delanoë L’Amérique (Nota Bene Music) 1970. Interprétée par Joe Dassin, né à New York et mort à Tahiti d’un infarctus le 20 août 1980. Son père, le cinéaste Jules Dassin, s’était installé à Paris en 1950 pour fuir les persécutions maccarthystes.
Et aussi : I love America, L’Américano, San Francisco, Nashville ou Belleville.

J’aimerais tant voir Syracuse / L’île de Pâques et Kairouan. Bernard Dimey Syracuse (Première Music Group) 1962 interprétée par Henri Salvador.
Je voudrais du Fred Astaire / Revoir un Latécoère. Biolay/ Zeidel Jardin d’hiver (Dièse productions/Alt musique) 2000 interprétée par Henri Salvador. Biolay et Keren Ann prolongent le voyage à Syracuse.

Biguine, mambo, tango etc. Légèreté, sourires, rythmes lascifs, danseurs et danseuses de rêve, la sensualité a son importance dans le fantasme de l’ailleurs, de contrées en réalité souvent dévastées par la misère et la dictature politique.
Qui c’est celui là. La version originale brésilienne de Chico Buarque est un texte rageur, révolutionnaire, qui devient chez Vassiliu un texte léger, dont le succès est dû à Barclay qui le sauve de la face B.

Le plus beau de tous les tangos du monde... En réalité, le tango, il vient de là, il vient de Gardel. Le tango était très en vogue avant la guerre et en 1931 et Carlos Gardel, le toulousain devenu dieu vivant en Argentine, vendait en France 3000 disques par jour. 
Tango, jazz, musique caraïbe, ont influencé la chanson des années folles, bien avant le métissage musical des années 1990 et l’explosion des musiques du monde.

L’identité.

Au bout du voyage de l’émigré, le pays d’origine représente le paradis perdu.
Depuis que je suis loin de toi / Je suis comme loin de moi / Et je pense à toi la bas. Jean Loup Dabadie Lettre à France (EMI/ Oxygen) 1977. Interprétée par Michel Polnareff. 

Le lieu de naissance peut être un sujet délicat.
Elle ne demande / Quand nous mangeons tous les deux / Qu’une banane c’est peu coûteux / Moi j’y en donne autant qu’elle veut. Villard et dilate La petite tonkinoise (Salabert) 1906.
La finesse ne caractérise pas l’écriture de certains grands succès du début du XXe siècle. La France d’alors, forte de son statut de grande puissance arbore dans les textes de ses chansons le petit air supérieur paternaliste de celui qui croit amener la civilisation. C’est le début de la conquête de l’Algérie, l’époque de Travadjar la moukère.
La chanson coloniale a parfois un air raciste, même chez des gauchistes comme Aristide Bruand qui a écrit le peu glorieux La noire et s’est présenté comme député à Belleville sous l’étiquette « républicain socialiste patriote et antisémite ».
Georges Montehus, chansonnier engagé pacifiste d’extrême gauche qui pourtant a signé la butte rouge, a écrit le regrettable Pan pan l’arbi. (Marche des l’Arbis) sur l’air de la Marche des zouaves.
Autres temps autres moeurs.
Heureusement, depuis lors, les choses ont bien changé.
Et tant pis pour ceux qui s’étonnent / Et que les autres me pardonnent / Mais les enfants ce sont les mêmes / A Paris ou à Göttingen. Barbara Göttingen (Editions Métropolitaines) 1965.
Barbara a été une des premières voix à prôner la réconciliation franco allemande.

Je te donne toutes mes différences / Tous ces défauts qui sont autant de chances. J.J. Goldman/ Michael Jones Je te donne (Goldman) 1985.

Le soleil donne / La même couleur aux gens / Gentiment. Alain Souchon Le soleil donne (Voulzy) 1988.

De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur / La musique est un cri qui vient de l’intérieur. Bernard Lavilliers Noir et blanc (Big Brother) 1986.

Une forte représentation d’artistes français nés à l’étranger nous vient d’Egypte : Georges Guétary, Dalida (Ex miss Egypte), Richard Anthony, Claude François, Guy Béart, Georges Moustaki, Mathieu Chédid (par sa grand-mère la poétesse Andrée Chédid)

Un souffle italien anime la chanson française : Yves Montand (Ivo Livi), Léo Ferré, Georges Brassens, Christophe (Bevilacqua), Dalida (d'origine italo egyptienne), Edith Piaf, Serge Reggiani, Adamo, Nino Ferrer, Antoine, Frédéric François, Claude Nougaro, Francis Cabrel, Sanseverino, Benabar, etc.

Couleur café, Je voudrais être noir, Amstrong, Le métèque, L’Aziza…
La France s’est toujours montrée à l’écoute des autres cultures, elle est la championne de la « World Music », musiques du monde auxquelles son marché discographique et ses festivals font la part belle. L’hexagone est, et a été, un lieu de passage incontournable pour les artistes du monde entier.
« Il est bon d’être imprégné d’une musique mondiale - on en serait toujours à la valse sinon - mais notre personnalité française reste présente dans l’importance accordée au texte ». Charles Aznavour.